Qui est Alice Vernet ?

Nom : Vernet
Prénom : Alice, Eléonore
Âge : 17 ans
Situation familiale : Alice est la benjamine de la famille. Elle a deux soeurs et un frère : Amélia, l'aînée de la famille, est biologiste et spécialiste de la nature, elle étudie la flore et la faune de la vallée de Gethsemane. Vient ensuite Dimitri, un homme d'armes engagé corps et âme dans l'armée nationale, décoré à plusieurs reprises pour son héroïsme et son sens de l'initiative. Enfin, de treize mois seulement plus agée qu'Alice vient Gabrielle, dont la beauté est telle qu'elle fut déja courtisée par les fils de nobles de la vallée à peine fût-elle entrée dans l'âge du mariage. Gabrielle est considérée par M. Vernet comme sa plus grande réussite.
Statut professionnel : Etudiante.



Caractère : Le premier mot qui vient à l'esprit lorsqu'on veut définir le caractère d'Alice est "spontanée". En effet, elle ne réfléchit pas avec son cerveau mais avec son coeur, ce qui peut, dans certaines situations, s'avérer embarassant et parfois handicapant. Tout ce qu'elle vit, elle le vit au maximum. Son esprit est très vite embrouillé par ses sentiments, et elle est capable de pleurer de joie comme d'entrer dans des colères noires et incontrôlées. Attachante, sociable, Alice se sent bien lorsqu'elle est entourée par ses amis et serait capable de tout pour eux, car la loyauté est l'une des nombreuses valeurs qui dessinent sa conduite. Souvent irréfléchie, impulsive et exagératrice, elle a le don d'attirer les situations inextricables et de foncer tête baissée dans les ennuis juste pour suivre son coeur. Pourtant, Alice ne manque pas de capacités intellectuelles, mais a besoin d'être soutenue et stimulée pour les développer.
Parallèlement, elle possède en elle beaucoup de colère et de haine qu'elle ne veut pas assumer. Il lui arrive parfois de réagir de manière excessive, incompréhensible, et d'entrer dans des colères féroces contre ceux qu'elle aime, mais elle parvient en général à se rattraper auprès d'eux. Ce côté de sa personnalité non avoué lui fait peur, si bien qu'elle l'a refoulé au plus profond d'elle même et réduit au subconscient. Mais pour combien de temps ?

Physique : Elle ne correspond pas aux critères sociaux de la beauté telle qu'on l'entend. La peau pâle, les cheveux sombres et souvent en bataille, elle n'est pas coquette ni délicate comme ce que la plupart des hommes recherchent chez une femme. Elle est de taille moyenne, mais très fine, presque trop. Au premier abord, elle semble frêle et faible, mais ses deux atouts sont sa témérité et sa vitesse. En effet, Alice est particulièrement agile et rapide, elle a également des réflexes plus élevés que la moyenne. Par contre, sa force physique et son endurance laissent à désirer. Sa démarche est gracieuse, adroite, comme un félin, et très silencieuse.
Pour ce qui est de ses gouts vestimentaires, elle préfère les robes simples et légères aux lourds vêtements ornés et décorés. Elle aime aussi les pantalons et les tuniques car ils lui permettent une plus grande mobilité et un plus grand confort. Elle est toujours naturelle, ne porte pas d'ornements et ne se maquille pas non plus.

Pouvoirs : Alice possède une empathie naturelle qui l'oblige à se mettre à la place des gens qui l'entourent et à chercher à comprendre ce qu'ils pensent. Elle est naturellement sensible à la magie mentale : elle est également capable de ressentir la présence des personnes qui l'entourent. Ainsi, elle est donc rarement surprise : elle sent les gens avant de les voir. Son dernier pouvoir révèle une sensibilité à la magie élémentaire de l'eau : elle est capable d'appeler l'eau où qu'elle soit et de l'attirer à elle (dans une certaine mesure bien sûr, ça ne veut pas dire qu'elle peut faire sortir l'eau d'un humain pour le tuer d'un regard ).

Particularité : aucune ^^



"Alice ! Tu es pathétique !"
Le visage enfoui dans le sable, la jeune fille parvint non sans mal à retenir ses larmes. Elle ne sentait presque plus son bras droit, et la fine rapière qu'elle tenait lui semblait plus lourde que jamais. Elle essaya de la soulever, mais son bras refusa l'effort et une violente crampe la paralysa. Elle se replia sur elle même, rampa au sol, rendant le spectacle encore plus amusant pour ses frères et soeurs qu'elle entendait pouffer de rire et ricaner entre eux. A nouveau, la voix du maître d'armes retentit :
"Relève-toi Alice, s'il te plait, cesse de faire l'imbécile et concentre-toi un peu ! Tu ne peux pas être aussi mauvaise que ça !"
Cette remarque sembla plaire aux jeunes gens qui observaient l'entraînement et les rires reprirent de plus belle. Le rire sauvage et intense d'Amélia, l'ainée de la famille, pénétra Alice au plus profond de son coeur et lui fit l'effet d'un poignard lacérant sa dignité. Toujours recroquevillée dans le sable, elle reprit le contrôle de son corps et la fureur entra peu à peu en elle. Les rires se firent plus distants, lointains, comme étouffés. Elle se redressa, planta ses deux genoux dans la terre et fit mine de se relever. Vaguement, elle sentait une douleur sourde lui lancer le bras tandis qu'elle agrippa sa rapière, la serra si fort que les tendons de sa main pourtant si fragile apparurent, saillants. Les rires et les cris redoublèrent d'intensité, mais la jeune fille ne se laissa pas démonter. Elle savait que tout ça n'était pas pour elle. Elle avait toujours été frêle et de mauvaise constitution physique. Elle avait toujours été la honte de sa famille qui, depuis longtemps, servait le pays en guerriers et en intellectuels. Mais Alice n'était ni une guerrière, ni une intellectuelle. Elle préférait courir, ou tirer à l'arc. Elle n'aimait pas étudier mais passait beaucoup de temps avec Diego, son jeune voisin, et ami de toujours. Elle aimait rêvasser, elle aimait chasser, mais n'avait pas de don. Elle était ainsi la risée de sa famille depuis sa naissance.

Amélia, l'aînée, avait très tôt développé des facilités à décoder les énigmes de la nature. Elle pouvait reconnaître les plantes et les animaux mieux que personne et s'entraîna à communiquer avec eux et à les comprendre. Elle s'investit profondément dans ses études et devint une biologiste renomée, découvrit de nouvelles espèces et parvint à en protéger certaines des contrebandiers. Ces exploits avaient érigé la fierté de M. Vernet. Elle était douée d'une sensibilité accrue, et, Alice en avait la certitude, si elle l'avait voulu, elle aurait très bien pu faire un effort et tenter de la comprendre au lieu de l'enfoncer encore d'avantage. A cette pensée, la rage bouillonante qui stagnait au fond d'elle explosa violemment. Alice, hors de contrôle, se retourna et planta son regard haineux sur son frère et ses deux soeurs. D'un geste brusque, et sans parvenir à empècher un petit cri, elle jeta sa rapière à leurs pieds, sans cesser de les dévisager. Les rires cessèrent aussitôt. La jeune fille dévia son regard sur son frère arrogant, de trois ans son aîné, et un rictus de colère déforma son visage.

Dimitri était beau, fort et grand. Il maniait l'épée comme personne et s'engagea dans l'armée nationale dès qu'il en eut l'âge, suivant ainsi les traces de son père rendu fou d'orgueil. Il avait des capacités bien sûr, ceci était impossible à nier, et il obtint rapidement des promotions et des décorations en rentrant des batailles. Mais sa grandeur lui monta à la tête et il devint le plus arrogant des trois. Il était le plus agressif avec Alice, et la battait régulièrement tout en la menaçant de détruire sa vie si elle disait ne serais-ce qu'un mot. Mais dans l'ensemble, il était bien trop stupide pour être dangereux. Les blessures physiques superficielles qu'il lui laissait finissaient toujours par guérir et Alice n'eût bientôt plus peur de lui. Elle se repliait en elle même, quittait le monde et attendait bien sagement qu'il eût fini. Il ne parvenait pas à l'atteindre en profondeur et n'était pas le plus dangereux de tous. Lui, il ne maniait pas les mots avec autant d'agilité et de profondeur que sa soeur cadette, Gabrielle. Les poings serrés si forts que ses propres ongles commençaient à entamer sa chair, Alice dévisagea sa dernière soeur, Gabrielle. Son visage angélique, ses cheveux d'un blond pur descendaient magnifiquement le long de ses épaules pour venir mourir au milieu de son dos. Elle était grande, fine, et sa musculature était parfaitement dessinée. Son visage blanc et innocent cachait la mesquinerie et la puissance qui se cachait derrière. Elle était incroyablement belle, et de loin la "plus belle création" de M. Vernet, comme il se plaisait à le répéter.

Gabrielle était dangereuse. Alice n'était jamais parvenue à trouver un moyen de se défendre contre elle, ni de l'oublier, car elle savait exactement où frapper. Comme elle, sa grande soeur était pourvue du don de l'empathie et ressentait avec puissance ce que les autres pensaient et, en particulier, ce qu'ils redoutaient. Ainsi, en cachette, Gabrielle avait développé le maniement des mots et les avaient transformés en armes redoutables, de loin plus redoutables que les coups vains de Dimitri. Gabrielle était la soeur qu'Alice détestait le plus. Elle était la soeur qu'elle redoutait le plus. Elle ne parvint pas à retenir ses larmes plus longtemps, et deux fines trainées s'échappèrent de ses yeux, coulèrent le long de ses joues, transformant le sable qui s'y était accumulé en une fine boue. La rage qu'Alice éprouvait pour cette famille, pour ces individus stupides qui n'avaient jamais voulu comprendre qu'elle n'avait aucun don, mais que malgré tout, elle avait un besoin d'amour profond, devint douloureuse, s'empara de tout son corps et de tout son esprit, paralysant ses facultés de réflexion. Elle hurla alors, un cri de libération qui lui permettait d'exprimer toute la haine qu'elle ressentait envers eux, et les larmes coulèrent de plus belle, touchant le sol.

Elle ne dit pas un mot, c'était inutile. Elle ne voulait plus de tout cela. Elle se retourna alors simplement et s'enfuit vers la maison, laissant le maître d'arme en plan et ses frères et soeurs ébahis. Elle n'attendit pas plus tard que le lendemain pour déclarer qu'elle partait à Aïsthèsis, afin d'intégrer l'université et de devenir quelqu'un. Peu lui importait l'avis de ses parents, sa décision était prise. Il fallait qu'elle commence à vivre.

Scolarité : Elle entre en première année ^^

Ambition : Apprendre à maîtriser son esprit et découvrir qui elle est réellement.