Nésaea
Déesse des Rivières
Nom : Nésaea
Fonction : Déesse des rivières
Attribut : Une jarre d’argent de laquelle s’écoule l’eau des rivières du monde
Pouvoirs : Nésaea est invoquée le plus souvent lors de sécheresses. On lui demande de grossir le lit des rivières pour que les terres soient mieux irriguées. Elle est souvent vénérée en parallèle avec Mistë, dieu des pluies et frère jumeau de Nésaea. Elle est aussi appelée pour bénir la pêche et offrir les précieux trésors qu’offrent ses eaux pures et fertilisantes.
Origine : Nésaea est une déesse mineure mais mineure ne signifie pas qu’elle soit ignorée des hommes, bien au contraire. Elle est souvent invoquée par les agriculteurs et les meuniers, pour qu’elle les aide à apporter bonnes récoltes et abondance.
Ses origines exactes sont floues, elles changent en fonction des régions et des gens. Certains racontent qu’elle serait à l’origine une jeune humaine martyrisée et accusée de magie noire. Condamnée à être noyée, elle fut prise en pitié par les dieux qui décidèrent de l’accueillir dans leur panthéon. Mais elle partage peu leur compagnie, préférant errer auprès des cours d’eau et côtoyer ses filles, les Naïades.
Pour d’autres, Nésaea a toujours fait partie des divinités. Elle est surtout vue comme la mère d’Istya, déesse du Savoir. Elle serait apparue pour la première fois à des hommes perdus au beau milieu du Labyrinthe de l’Oubli. Ces derniers la surprirent alors qu’elle se baignait, nue, dans un cours d’eau. Comprenant qu’ils avaient surpris une déesse, ils prirent peur et implorèrent son pardon.
Mais Nésaea se contenta de sourire et sortant de l’eau, drapée uniquement d’une tunique de fines gouttelettes, elle leur offrit de l’eau pour soulager leurs gorges sèches et les invitèrent à la rejoindre dans l’eau pour se rafraîchir. Craignant de la courroucer, les hommes obéirent. Une fois délassés, la déesse leur indiqua le chemin pour sortir de cette forêt inextricable. Ils s’en furent, ravis et apaisés, et ainsi débuta le culte de Nésaea.
Représentation : Nésaea est représentée comme une jeune femme à l’air souvent triste et mélancolique. Ses longs cheveux bruns font comme des algues sombres lorsqu’elle se baigne dans le courant des rivières. La peau diaphane, ses veines bleutées sont comme autant de courants d’eau qui traversent son corps. On dit souvent d’elle qu’elle fut une martyre noyée et que les dieux, touchés, décidèrent de lui offrir une seconde vie.
Sur les peintures et les représentations iconographiques, on la confond souvent avec l’Ophélie de Shakespeare, filant au fil de l’eau. C’est pour cela qu’on lui prête des traits plus humains que les autres dieux. On la présente également souvent comme la mère de la Fée Mélusine, dont le torrent impétueux dans la Vallée de Gethsemane serait son sanctuaire. Des processions en son honneur sont d’ailleurs souvent organisées, chaque année, pour les prier, elle et sa fille, de leur apporter une eau pure et fertile.