Tu cherches la bagarre?

Gareth ressentit une profonde colère envers ce nouveau professeur. De quel droit parlait-il ainsi à la rectrice? Comment pouvait-il juger les actions de l'école sur une simple bagarre entre professeurs. Il n'y avait pas eu de mal, et ils ne l'auraient certainement pas fait s'il y a avait eu des élèves autour d'eux. S'il trouvait cela violent, que devrait-il dire des clans qui s'entretuent pour le pouvoir et des exécutions sommaires pour ceux qui ne rentrent pas dans le moule. De toutes évidences, ce Sieghart ne cherchait que des noises à la rectrice. Mais il ne broncha pas et s'inclina profondément devant madame Dragomir.

"Si vous pensez que je nuis à l'école, n'hésitez pas à me renvoyer. Je vous l'avais dit le jour de mon embauche. C'est le bien de l'université en premier..."

Bien sûr, il ne voulait pas être renvoyé. Mais il aimait cette école et il aimait enseigner. Gareth espérait que la rectrice se contenterait d'une retenue sur le salaire ou d'un renvoi de quelques jours.

« Bon, je dois vous laisser, j'ai des cours à préparer maintenant ! »

Sieghart savait qu'il venait de remporter une bataille contre la rectrice. Si elle attendait quelque chose de ces deux professeurs, c'était raté pour elle.

La tête sur l'épaule de son aimé, Torrentia souriait avec mépris à Hildegarde puis elle emmena son Sieg vers l'intérieur du bâtiment.

Hildegarde était restée impassible, le regard fixée en une espèce de lueur dangereuse et miroitante. Elle avait seulement tourné la tête vers le nouveau professeur. La créature Torrentia avait conservé son air de bimbo des eaux, mais au lieu de la mettre en colère cela lui provoqua un intense sentiment de nonchalence blasée.

Et surtout une pensée s'imposa en elle :

* J'ai du faile une connelie.... Je viens d'engager le schtloumpf glognon.... *

Cela étant, elle rammena sur ses deux autres employés un regard furieux...

"Okay.... Là, j'en ai glos ! ça va ch*er ! Non content de la mauvaise image que l'on vient d'essuyer, je me paye une humiliation publique du genle tellement hald que même sous Staline cela ne devait pas êtle pelmis..."

Elle se rapprocha d'eux, sa voix se mêlant à des échos psychiques de plus en plus puissants :

"Je devlais vous scier les jambes, vous mettle au fond du cachot avec des lats clevés comme seule noullitule, je devlais vous foutter jsuqu'à ce que vos chails deviennent aussi sanguinolantes qu'un qualtier de boeuf et velser du sel sul les plaies ! Je devlais faile tou cela, mais je le ne felai pas ! Savez-vous poulquoi ?"

Elle n'attendit pas de réponse :

"Palce que vous allez me sulveiller cet espèce de lâleur congénital ! Je veux que vous le coulsez en pelmanence, et à la moindle action un peu louche, au moindle écalt, je veux un lapport illico poul poulvoir le fustiger publiquement.... et définitvement !!!!!!!!!"

Elle serrait à présent les poingts, déterminée à obtenir ce qu'elle voulait.

Oeil-de-nuit, silencieusement, écoutait la conversation caché dans un buisson du parc. Sa taille est un atout mais comme tout bon familier, il retransmettait tout ce qui était dit à son compagnon.

A l'intérieur du bâtiment, en direction de la salle des professeurs, Sieghart souriait. La rectrice avait peur de lui et ce n'était pas pour lui déplaire.

De son coté, Oeil-de-nuit attendit que les personnes ne soient plus à portée de vue pour prendre son envol et rejoindre son compagnon.

Gwenliann grogna à la requête de la rectrice. Ce fut tout ce qu'elle daigna offrir comme réponse, on aurait pu douter du fait que ce soit un assentiment. C'en était un, en effet. Bien qu'elle soit excédée, elle ne voulait pas s'attirer encore plus les foudres de cette géante des glaces. Le ton tonitruent d'Hildegarde avait seulement ebranlé ses oreilles, pas son âme. Elle se fichait un peu de la réputation de l'université, d'autant plus qu'elle pensait sincérement être dans son bon droit en défendant son honneur.

Alors qu'elle retournait à l'intérieur de l'université, toute sa rage se canalisa surtout sur Gareth. Elle comptait bien lui faire payer son audace. Quitte à devoir avoir recours à des méthodes peu orthodoxes. Quant à Sieghart, elle garderait aussi un oeil sur lui, puisque c'était le bon vouloir de la rectrice.

Gareth avait entendu les vociférations de sa rectrice même à plusieurs mètres. Il soupira... A présent, il devait garder Gwenliann à l'oeil pour éviter qu'ils ne s'affrontent à nouveau, et en plus Sieghart. De toutes manières, il n'aimait déjà pas beaucoup cet homme-là. Il semblait méprisant au plus au point, il manquait de respect à son propre supérieur. Pour Gareth, c'était inconcevable. Désormais, il allait devoir ne dormir que d'un oeil.

*Les prochains jours vont être agités... Et moi qui n'aime pas faire d'effort physique..."

[Voilà, si on a tous répondu, peut-être pouvons nous fermer le topic? Ou alors quelqu'un continue ^^]