Etat civil
Nom : Skadir
Prénom : Leopold
Âge : 21 ans
Situation familiale : Leopold est le plus jeune fils de la famille. Il possède trois grands frères et une grande sœur. Ses parents sont à présent tous les deux décédés : sa mère de maladie, dix ans auparavant, et son père de vieillesse, il y a trois ans.
Statut professionnel : Prêtre de Rad
Description
Caractère :
Pour résumer... [bisounours inside]
Leopold est le parfait prêtre : agréable, souriant, toujours prêt à réciter une prière et à venir en aide aux gens. De la piété en veux-tu, en voilà... il a tant confiance en l'être humain qu'il en devient naïf. Persuadé que c'est toujours pour "une bonne action", il est difficile de lui vouloir, à moins que vous soyez naturellement allergique à la bonté et à la gentillesse naturelle. Il ne s'énerve jamais : la colère lui est, de toute évidence, étrangère.
Les animaux sont sa grande faiblesse. Il les aime, les adore, les choie ! Il apprécie de les voir libre, c'est pourquoi il n'en possède aucun domestiqué sauf le bélier de monte que lui a légué son père avec qui il possède un lien tout particulier. C'est le genre de garçon à s'émouvoir devant un chaton qui semble le regarder, là où d'autres ne verraient qu'un animal en quête de nourriture...
Autrefois plongé en permanence dans les bouquins - afin d'y apprendre quelques vérités secrètes sur le monde - il est à présent bien plus souvent sur les routes ou dans les jardins. L'animation des villes et la proximité des gens le rend également joyeux. Cependant, quelque peu rêveur, il lui arrive de s'isoler pendant plusieurs heures. S'émouvoir devant Nésaea, à travers la grâce de l'écoulement de l'eau ou encore apprécier les premiers rayons d'Amaterasu le matin, alors que tout est encore gris, voilà ce qu'il affectionne ! A l'image de son dieu partageur, il respecte les autres divinités et ne manquent pas de laisser quelques offrandes aux esprits à chaque excursion.
Il n'a pas d'habileté particulière, même s'il souhaiterait être sage et de bon conseil pour toutes les personnes qui croisent sa route. Leopold tente de faire au mieux.
Physique :
Les yeux bleus, les cheveux bruns, les cheveux courts, Leopold pourrait être un étudiant tout à fait commun. Seulement il possède dans le regard cet air serein qui vous inspire sans doute confiance. Le sourire facile, il se rapproche facilement des gens. Du côté de sa carrure, si vous êtes attentif, vous remarquez qu'elle est un peu plus développé que le prêtre de base. Ayant passé son enfance dans une ferme, c'est souvent lui qui s'est occupé des "bases besognes" durant sa scolarité. Porter des caisses de rouleaux, ranger des livres dans les bibliothèques de l'université, ces activités lui étaient tout à fait courantes.
Le jeune homme ne cherche pas vraiment à se différencier de ses frères prêtres. C'est bien la raison pour laquelle on le reconnaît facilement comme un adorateur du dieu Rad. Lorsqu'il doit arpenter les routes, il est habillé sobrement : cape de voyage, vêtements chauds, tel un banal voyageur.
Vous êtes observateur ? Vous remarquerez peut-être son léger accent qui n'est pas celui d'un citadin. Malgré toutes les années passées entre le Sanctuaire et Aïsthèsis, il ne l'a jamais complètement perdu.
Pouvoirs :
- Récupération exceptionnelle : Sans doute béni par le dieu Rad, Leopold possède une capacité de récupération supérieur à la moyenne. C'est très utile lors des voyages car il se fatigue moins vite que les autres à la marche à pied ou à la course. De plus, lorsqu'il doit s'arrêter pour se reposer, il lui suffit de quelques minutes pour être complètement requinqué. Ses blessures guérissent également plus vite, mais il n'a jamais eu l'occasion de le constater dans un accident grave - Rad soit loué !
Il n'est que peu habile au combat. Il peut se défendre avec un bâton, mais c'est davantage contre les animaux plutôt que contre les humains...
Particularité : Sa fonction principale est d'entretenir les "sanctuaires de route". Ces petits autels de prières, construits en pierre ou en bois, permettent aux voyageurs de ne pas s'égarer et de se sentir protégés par les dieux durant leurs périples. C'est son activité favorite car cela lui permet de faire de longues balades dans la campagne à dos de bélier, admirant la Nature et composant de petits poèmes pour lui rendre hommage.
Cependant, sa conscience l'amène à nettoyer tout lieu de culte lorsque celui-ci en a besoin ! En général, il est toujours de retour avant le soir, mais il sait se repérer grâce aux astres, tel un berger, au cas-où.
Histoire
Biographie :
Lorsque la caisse en bois tomba sur le sol du grenier, Leopold ne fit aucun mouvement pour la ramasser. Non pas que le contenu ne valait rien mais les courbatures commençaient à se faire sentir dans ses épaules. Il était habitué à porter de lourdes charges au Sanctuaire, mais accomplir les travaux de la ferme c'était autre chose. En tant que "campagnard", c'est souvent lui qui avait la charge des "tâches difficiles" et pénibles. Seulement, le déménagement de la masure, qui avait commencé tôt le matin, ne lui avait laissé aucun moment de répit.
Un carnet en cuir, de grossière facture lui attira l'attention : "Journal de Leo". La première page semblait jaunie, comme si une tasse de thé avait été renversée par mégarde. Cette seule tâche semblait témoigner du peu de soin, de la précipitation, voire de l'hyperactivité du garçon dans son jeune temps.
"Journal de Leo. Le premier qui va plus loin, je le tue !" était-il écrit à la va-vite. On reconnaissait une graphie malhabile. Le jeune homme jugea qu'il devait avoir environ 14 ans lorsqu'il avait commencé ce journal. Il apprenait alors à lire et à écrire. C'est à cette époque qu'il avait quitté la vie de fermier pour rentrer dans l'ordre des prêtres de Rad. Au départ avec réticence, certes. Lorsque l'on venait d'une famille campagnarde dite "nombreuse", le père de famille tentait de caser tous ses fils et filles dans divers endroits. Ainsi, il pouvait transmettre les terres et la ferme à son aîné, évitant les querelles familiales au sujet de l'héritage.
"Père m'a nommé comme le plus érudit d'entre nous. Il souriait. Il a dit aux autres que je serais celui qui aurait la plus noble carrière. Je ne sais pas ce que cela signifie, mais il m'a déjà offert ce journal pour mon acceptation au sanctuaire."
Leopold stoppa un moment sa lecture et tendit l'oreille. La maison était silencieuse. Seule l'horloge à pendule, au rez-de-chaussée, sonnait trois heures de l'après-midi. Il devait se dépêcher de prendre ses dernières affaires avant de rentrer au Sanctuaire, pour la prière en fin d'après-midi. Même s'il avait vingt-et-un ans depuis peu, il était toujours soumis au règlement strict. Après tout, il n'était toujours qu'un Apprenti...
Mais cette situation lui convenait parfaitement ! Négligeant un peu son emploi du temps, il continua à lire le journal, quelques pages plus loin. Il se devait se dépêcher avant que son frère, nouveau propriétaire de la maison - et de la ferme par conséquent - ne rentre des pâturages avec le troupeau. Ce domaine, non loin du Val sans Retour, avait appartenu à son père. Ce dernier était mort trois ans auparavant et son frère souhaitait se débarrasser de toutes les affaires inutiles de ses frères et sœurs.
Leopold ne pouvait stocker que peu de choses dans sa petite chambre du Sanctuaire. La vie d'un prêtre nécessitait, de toute façon, d'être peu matérialiste. La seule richesse qu'il possédait, outre quelques écrits de poésie et de magie, était son bélier de monte. Un beau bélier gris, légué par son père, et qui devait sans doute susciter la jalousie de tous ses frères. Les fermes des environs était connue pour élever de grands et forts béliers, à la durée de vie élevée, quelques-uns servant de monture pour ceux qui ne pouvaient s'acheter des chevaux.
"Les cours d'Histoire sont incroyables ! Par exemple, on dit que les Pythies peuvent mourir de leurs "crises" et que les Sybilles peuvent lire les prophéties dans les astres. C'est fou, n'est-ce pas ? Bien sûr, il n'y a que moi qui lit ce carnet de toute façon... J'ai commencé à prendre beaucoup de notes dans mes calepins et j'apprends les écrits par cœur. Je passerais sans doute bientôt Aguerri et la voix pour être Grand Prêtre sera tout tracée !"
A cette époque, il n'avait encore que seize ans. L'ambition du jeune garçon transparaissait clairement dans ses mots, dont l'écriture devenait de plus en plus sûre et travaillée. Avec un sourire, Leopold se souvint de son enthousiasme passé à gravir les échelons de la hiérarchie. Il se souvint également de la frustration du garçon à se voir fermer des postes réservés aux prêtresses.
"Ce n'était pas moi ce carreau cassé. Je me suis fait réprimandé par le Grand Prêtre en personne. Quelle humiliation... Je voudrais ne jamais être parti de la ferme !"
Ayant commencé sa formation très jeune, Leopold avait souvent été décrit comme un Apprenti impulsif, parfois immature et turbulent. Ce ne fut que très tard qu'il changea.
"La missive de la mort de père est arrivé trop tard et l'enterrement avait déjà eu lieu. Puisse Rad veiller sur lui et sur son chemin vers l'au-delà..."
Le prêtre relut la phrase plusieurs fois avec étonnement. Parlait-il déjà du Dieu Voyageur ainsi ? A la mort de son père, il avait dix-huit ans. C'est à ce moment qu'il se rendit compte que son ambition de pouvoir et de reconnaissance ne pouvait le conduire à la paix intérieure. Dès lors, il embrassa totalement son rôle de prêtre et retourna à des aspirations plus simples. Cela prit du temps, mais sa vie d'aujourd'hui est toujours celle d'un Apprenti, alors que quelques prêtres de son âge sont plus proches du grade Aguerri.
Aucune tristesse ne s'empara de lui au moment de jeter ce journal. Il s'agissait d'une tranche de vie qui avait été, pour lui, bien heureuse. Cette maison n'était plus sa demeure mais elle regorgeait encore de joyeux souvenirs d'une famille unie. Ces instants resteraient gravés dans son cœur. Sa nouvelle famille, celle du dieu Rad, l'aiderait à répandre cette chaleur, non pas sur toute l'île ou le monde entier, mais simplement sur ceux qui en avait besoin et que la divinité mettrait sur son chemin. C'est ce qu'il pensait sincèrement, et avec modestie.
Leopold remua l'épaule. Grâce à sa formidable capacité de récupération, il se sentait déjà plus aucune douleur. Réunissant quelques livres et tissus pas encore endommagés, il les fourra dans une grosse sacoche qu'il attacherait sur son bélier pour la route. Une bonne heure de route l'attendait...
Scolarité : De ses quatorze ans à maintenant, il les a passé avec les prêtres, qui lui ont appris à lire, à écrire, la magie, l'histoire, la théologie, etc... Auparavant, il n'a jamais reçu la moindre éducation, à part celle que lui ont donné ses parents à la ferme.
Ambition : Pour le moment aucune. Continuer à vivre tranquillement en suivant la volonté de Rad et aider les pèlerins qui viennent au Sanctuaire.
NOTE = J'avoue que je me suis un peu inspiré de la situation familiale du héros de l'Apprenti Épouvanteur. Mais je me suis dit que ça devait être commun pour une famille de paysans alors...