A la recherche de la harpe idéale... [Sujet câlin]

Avertissement : ce sujet contient des scènes pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes. L'administration décline toute responsabilité si vous passez outre cette avertissement.

Cela faisait quelques instants seulement que la belle Liyana avait quitté Relyss. Elle avait aimé cette rencontre rapide mais pleine de nouveauté. Elle avait donc récupéré son butin de la journée, qui soit dit en passant n'était pas mal du tout, et avait prit la direction du magasin de Linéar. Elle avait rencontré ce jeune homme lors d'une prestation dans la taverne de la ville. Elle le trouvait relativement étrange, mais malgré tout attachant. Il était tout son contraire c'est pour cela que Liyana lui attachait tant d'importance.

Elle pénétra donc dans le petit magasin. L'ambiance était des plus étrange, la lumière tamisée reflétait un coté accueillant mais aussi inquiétant, comme Linéar en fait. Elle sourit à cette remarque. Elle examina les instruments qui étaient présenté, et en remarqua d'absolument magnifiques, mais trop chers pour elle. Elle voulait une simple harpe, qu'elle pourrait personnaliser et qu'elle pourrait transporter partout. Elle regard le comptoir et n'y vit personne. Etrange!
Elle l'appela en vain, mais où était il encore passé?

Linéar n'était pas toujours dans son magazin... En effet vendre des objets d'un usage aussi précis et si chers ne lui donnait pas la fréquentation d'un marché. Les clients étaient réguliers, mais il y avait des temps morts dans la journée où le mélomane pouvait se permettre de s'absenter. Ses pouvoirs de télépathiques ne tardaient pas de toute façon à lui faire sentir les présences étrangères qui pénétraient dans son antre.

Dans les sous sols du Dan'Mark, Linéar avait installé un bar clandestin. Pour le rendre plus attrayant et plus conforme à ses goûts, le jeune homme recherchait des chanteuses et des musiciens pour jouer de temps à autre. Récemment il avait recruté une jeune femme, mais celle-ci ne ferait pas toutes les soirées. Et il préférait faire tourner les artistiques afin de varier les plaisirs.

Linéar avait été plus long à remonter de son bar... Il faut dire qu'il avait reçu une visite, d'abord purement professionnelle, et que... hum... une chose en entraînant une autre, de vérification en vérification, ils avaient fini par explorer des chorégraphies qui n'avaient plus grand chose à voir avec la musique.
Cependant Linéar, assez radin dans le fond, ne laisserait pas une occasion de vendre un instrument. Il avait laissé sa visiteuse en compagnie des alcools de son bar, elle aurait à faire pour se refaire une santé.
Il remonta des profondeurs de son pub, refermant sa chemise au fur et à mesure qu'il avançait. Puis il passa la porte pour entrer dans son magazin.

Il vit Liyana, et souriant avec douceur il lança :

"Bonjour, demoiselle."

Il contourna sa caisse pour s'avancer vers elle. C'était une chanteuse d'exception, et sa venue était attendue. Elle avait évoqué son désir d'acheter une harpe lors de leur rencontre. Il prit la main de la jeune fille pour y déposer un baiser : il l'avait déjà salué ainsi, c'était une façon de reprendre le contact là où il s'était arrêté.

"Vous êtes venue pour votre Harpe, je présume ?"

Liyana sourit quand elle vit apparaitre le jeune homme aux cheveux clairs. Elle ne fut pas surprise le moins du monde lorsqu'il s'approcha d'elle pour déposer une délicat baiser sur le dos de sa main. Elle avait prit l'habitude de le voir faire, et il avait déja agit avec elle ainsi, et elle ne s'en offusquait nullement, à présent.

"Bonjour Linéar..."

Elle regarda autour d'elle et d'une voix douce mais distraite, comme si elle examinait en détail chaque instrument et qu'elle partait loin ailleurs, confirma la demande de Linéar:

"Oui...Je viens pour une harpe..."

Puis se décrochant des instruments elle planta ses yeux turquoises dans ceux du jeune homme. Elle semblait attendre beaucoup de cet échange musical. Elle fut tentée de caresser les instruments présentés mais se retint, elle savait combien Linéar y tenait. Elle attendit simplement, sage, et impatiente...

Linéar ne out qu'apprécier sa patience et sa retenue : il n'aimait guère que l'on tripote ses produits, il fallait se contenter de les toucher avec ses yeux. C'est le mélomane qui montrerait quel instrument ses clients pouvaient tester avant l'achat.
Linéar fit quelques pas, sa longue mèche argentée flirtant doucement avec la ligne de son dos. Il observait les diverses harpes qui étaient visibles dans le magasin même. Il y avait de plusieurs sortes, et la plupart était de grandes harpes qui devaient reposer à terre. Mais il avait des petits modèles, de la taille d'une lyre.

"Je suppose, comment vous serez ammenée à voyager, que vous voulez un petit modèle, facile à transporter ?"

Il saisit une harpe bardique, au bois solide et brun. Ses cordes étaient en métal. Il fit jouer quelques notes entre ses doigts experts. Les son étaient doux, mélodieux... Il la tendit à Liyana, doucement, pour qu'elle fasse un essai.

Elle lui sourit tendrement, en lui faisant un signe de la tête pour confirmer qu'il avait raison. Il farfouilla derrière le comptoir pour sortir enfin une patite harpe en bois toute simple. Liyana fut presque déçue de l'apparence de celle ci, elle aurait voulut quelque chose de plus originale. Elle entendit le son qu'elle produisait, mais n'y trouva rien d'exceptionnel. Elle vit soudain Linéar lui tendre la harpe. Elle en fut d'abord surprise, puis se dis que si elle voulait acheter une harpe il était bien normal qu'elle l'essaye avant.

Elle attrapa l'instrument, elle l'observa quelques instants avant de poser d'une façon éxtrèmement délicate presque tendre ses doigts fins sur les cordes. Callant la harpe sous son bras, elle fit jouer allégrement les cordes sous ses doigts, mais son visage ne reflétait aucune joie de jouer. Cette harpe ne lui convenait pas, et cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Hésitante elle regarda Linéar et d'une voix douce et calme dit simplement:

"Tu n'aurais pas autre chose?"

Linéar était pensif : il avait voulu voir la jeune fille avec une harpe en main pour se faire une image et réfléchir à celle qui pourrait lui correspondre. Il avait pris une harpe d'essai, la moins chère et la plus simple. De son côté, il préférait les instruments simples mais efficaces, il n'aimait pas le faste apparent.

Maintenant, il restait à savoir ce qui pourrait convenir à Liyana. Il acquiesça sans rien dire et pivota légèrement pour s'approcher présentoir où reposaient des violons. Le sol était surélevé à cet endroit : il y avait une cache. Il l'ouvrit : c'était une réserve d'instruments entreposés. Il y avait des flûtes, des lyres, des luths, des harpes, soigneusement enroulés dans des tissus fins pour les protéger. Il avait sorti 5 de ces instruments à corde :
Il révéla la première et la posa sur le comptoir en la décrivant :

"Cordes en boyaux de moutons, à l'ancienne donc, idéales pour les notes basses. Le montant est en ivoire..."

De fines arabesques étaient creusées, et il y avait d'élégants motifs géométriques.

Linéar posa ensuite la deuxième harpe qu'il avait extirpé de sa réserve :

"Cordes rouges, forgée dans un textile provenant de la Forge d'Uru, le volcan près de la vallée de
Gethsemane. La roche cristallisé qui compose le corps est plus solide que le métal. Je la conseille surtout pour les mélodies enjouées..."

Ce fut au tour de la troisième : une harpe turquoise avec des fils brillants comme du diamant.

"Des fibres obtenus à partir du crin de licorne, et du bois de chêne bleu, un arbre rare que l'on ne trouve que prêt du tertre des âmes. Des notes plutôt aiguës et douces, particulièrement adéquate pour des élégies ou des chants lyrique."

Il y avait des nuances de couleur dans le bois qui semblait se fondre en une peinture de courants océaniques.

Linéar marqua une pause pour lui laisser le temps d'essayer ces instruments. La dernière s'accordait bien avec les yeux de la demoiselle, et il se souvenait de la chanson plutôt lyrique qu'elle avait chantée, mais elle avait peut-être d'autres envies...

Liyana vit apparaitre les trois harpes. Elles étaient chacune d'une beauté remarquable. Elle sourit, c'était bien ce genre d'instrument que cherchait la jeune femme. Elle osait à peine y toucher tellement elle les trouvé belles. Elle devait pourtant les essayer.

Elle prit la première, en ivoire et s'installa, elle fit glisser élégament ses doigts sur les cordes. Elle sourit, le son qui en sortait était mélodieux et doux, mais trop grave à son gout. Elle ne prendrait surement pas celle ci. Elle examina les autres harpes, prit la seconde et tenta de l'essayer.

La seconde avait comme le disait Linéar quelque chose de plus enjouée que les autres. Même le son en lui même était plus joyeux. Elle l'essaya mais, cela ne convenait pas à ce qu'elle chantait. Elle soupira, elle se demandait si elle trouverait un instrument qui lui conviendrait ou pas. Elle reposa délicatement la harpe, et fixa son attention sur la dernière. Elle n'avait encore fait très attention à celle ci, mais elle la trouva d'une beauté absolument remarquable. Le bois était de la même couleur que ses yeux, il y avait quelque chose de semblable entre elle et cette harpe.

L'instrument semblait fragile, et doux, mais d'une solidité à rude épreuve, un peu comme Liyana. Elle s'approcha de lsintrument, et contrairement aux autres harpes, elle prit son temps. Elle caressa le bois, fit tinter chaue corde l'une après l'autre. Elle attrapa la harpe, et commença à jouer. Elle sourit immédiatement, elle venait de trouver la harpe qu'elle cherchait depuis tant d'années. Elle tenta alors une légère chanson, pour voir si le son de la harpe s'accordait avec sa voix.

Suil a Ruin

Après son chant, elle leva enfin les yeux vers Linéar. On ne pouvait que remarquer les larmes qui perlaient aux coins des yeux de la jeune femme. Il était rare de voir quelqu'un ainsi touché par le son d'un instrument. Elle lui sourit tendrement et ajouta simplement:

"Elle est parfaite..."

Pendant sa chanson, Linéar adopta une apparence impassible, mais l'on pouvait deviner que ses traits étaient plus détendus qu'à l'accoutumée... C'était l'effet d'une douce mélodie et d'un chant remarquable sur son esprit. Ce n'était que par le chant qu'on pouvait l'apprivoiser. Il n'avait pas de honte à se laisser dompter, parce que seule la beauté pure pouvait avoir cet effet-là sur lui.
Mais gare au temps qui efface les choses les plus merveilleuses, car Linéar demeurait toujours aussi intransigeant.

Puisque la jeune fille s'était décidée, il put ranger les deux dernières Harpes qu'il avait sorties, ils n'en auraient pas besoin.
Puis il la considéra quelques instants, avec ces douces larmes qui faisaient briller ses yeux. Il pencha la tête en souriant, un tantinet moqueur devant sa sensibilité, et glissant sa main contre sa joue il fit disparaître d'une larme du revers du pouce.

"Vos yeux le criaient déjà avant que vous ne le disiez..."

commenta-t-il doucement avant de reculer d'un pas. Il prit son catalogue, sur son bureau, juste à côté de la caisse. Et il le feuilleta pour voir l'ordre de prix. Il en avait déjà une idée, mais il réfléchissait à certains détails. Est-ce que la jeune troubadour aurait les moyens de payer cet instrument ?
Après quelques considérations, il annonça la couleur :

"Elle vaut 450 écus..."

dit-il, et il observa sa cliente pour voir si ce serait une bonne nouvelle ou pas...

Liyana reposa délicatement la harpe sur le comptoir. Elle fut surprise par le geste doux de Linéar. Il avait recueilli une de ses larmes entre ses doigts. Elle se sentait tellement stupide d'avoir pleuré ainsi. Mais elle n'y pouvait pas grand chose. elle remarqua une pointe de moquerie dans le regard de Linéar mais n'en prit pas compte. Elle soupira, tentant de reprendre ses esprits.

La phrase que Linéar venait de prononcer la touchait vraiment. Elle venait juste de se rendre compte qu'il était d'une nature plus observatrice qu'elle. Puis sans prendre de gants, il lui annonça le prit de l'instrument. Liyana tressauta. Il était vrai qu'un instrument de musique comptait relativement cher, surtout lorsque celui était rare, comme cette harpe. Elle hésita, puis lentement, elle souleva sa robe légère jusqu'à mi-cuisse, laissant apparaitre sa peau claire, et sensuelle. N'importe quel homme aurait put croire qu'elle allait se vendre pour payer cette harpe.

Sur sa cuisse, placée relativement haute, se trouvait une lanière en cuir, qui retenait une bourse, qui semblait relativement lourde. Elle semblait utiliser cette bourse ci pour protéger son trésor. Elle la détacha, et regarda Linéar, et sans plus d'hésitation, elle lui tendit la bourse:

"Tiens...Il doit y avoir au moins 500 écus ..."

Rare était les gens qui pensait que Liyana savait se débrouiller avec l'argent. Mais à bien y regarder, on pouvait remarquer que le jeune femme vivait grace à son talent. Elle ne payait qu'extrèmement rarement, ses repas, et sa chambre d'auberge, elle gagner cett argent dans la rue lorsqu'elle faisait une prestation...

Linéar ne pouvait pas cacher sa bourse de cette façon... C'était pratique de porter une jupe ! Il ne s'était pas fait d'idées sur le comportement de la jeune fille, déjà parce qu'il était tellement radin qu'il lui était impossible d'envisager un autre type de paiement.
Il y avait des choses qui devaient rester gratuites. Parfait gentleman en apparence, le visage de Linéar ne changea pas d'expression. Il ne paraissait pas touché par ce genre de spectacle. Peut-être parce qu'il avait l'habitude de ces formes féminines. Il était volage, c'était l'un de ses moindres défauts.

Il saisit la bourse et en sortit l'argent qui lui était dû, et il la rendit presqu'aussitôt à la jeune fille. Mmh, s'il n'était pas aussi décent, il aurait rangé cette bourse lui-même dans sa place d'origine.

"Vous gagnez bien votre vie pour quelqu'un qui chante d'abord par passion."

Il se souvenait de la conversation qu'ils avaient eu. Liyana s'était étonnée d'entendre qu'on pouvait faire de la musique par intérêt. Mais n'était-ce pas ce qu'elle faisait, inconsciemment ?Il aimait placer les gens devant leur contradiction, c'était le meilleur moyen de saisir leur complexité.

"Je tiens un bar dans les sous sols de ce magazin. S'il vous en prend un jour l'envie, venez y chanter un de ces soirs. Le service est récompensé, bien sur."

dit-il doucement. Il demeurait dans le vouvoiement : respect ou désir de garder une certaine distance ? C'était difficile à dire car il lui souriait avec douceur et s'adressait à elle d'une voix on ne peut plus suave.

Elle lui sourit gentiment. C'est vrai qu'elle chantait tout d'abord parce que cela lui plaisait et qu'elle ne pouvait pas vivre sans. Elle soupira, à la remarque de son ami. Elle savait que cette remarque ne demandait pas vraiment de réponse, il s'agissait seulement d'une constatation.

"C'est vrai au départ, il s'agit d'une passion, mais les gens me jettent des pièces alors je ne vais cracher dessus."

Son expression était espiègle et rieuse. Elle aimait la façon que Linéar avait de faire remarquer certaines choses. Il piégé ainsi son interlocuteur, de façon remarquable. Lorsqu'il lui expliqua qu'il disposait d'un sous sol où se déroulait régulièrement des spectacle, elle sourit. Elle le regarda de ses superbes yeux de turquoise et dit simplement:

"Ce serait une grande joie..."

Elle s'approcha lentement de Linéar, et l'examina de la tête aux pieds. Elle l'observait comme une bête curieuse, comme si Linéar cachait quelque chose derrière tout ses apparats. Elle lui sourit soudain avec une tendresse extrême et dit simplement:

"Tu es une créature étrange et mystérieuse, Linéar....Mais j'aime ça..."

Elle lui sourit gentiment, avant d'aller prendre délicatement sa harpe sur le comptoir. Elle caressa tendrement le bois, comme s'il s'agissait des des sept merveilles du monde...

On aurait pu croire que Linéar avait pris la pause pendant qu'elle l'avait observé sous toutes les coutures : bras croisés, air décontracté et classieux à la fois. Il avait le don pour allier la grâce à la nonchalance. C'était peut-être dû à ses origines aristocratiques... (même si sa famille avait nettement dégénéré au sens propre du terme...)

Il eut un petit sourire en coin : en plus de son don pour la musique, Liyana respirait la pureté et la naïveté. Elle-même demeurait assez étrange. Sa tendresse semblait sans détour mais on pouvait se demander à juste titre si elle ne cachait pas quelque chose, si elle ne servait pas de dorure ou de carapace. Linéar était d'un naturel méfiant, car était lui-même quelqu'un de faux et de glacial au fond, il s'attendait à voir ces défauts partout dans la nature.

"C'est plutôt rare qu'on me le dise, jeune fille..."

répondit-il dans un souffle, et il l'observa doucement caresser sa harpe. Il savait que le mystère embrasaient les âmes, et il savait aussi qu'il finissait par les éteindre. Il se prit à se demander combien de temps la jeune troubadour penserait ainsi de lui ?
Longtemps peut-être, parce qu'il n'y avait pas de raison pour que cela change. Linéar ne laissait pas ses mauvais côtés transparaîtres devant des gens capables de flatter son oreille. Il avait au contraire le désir de les préserver, tant qu'ils étaient capables de lui plaire.

"Vous avez presque l'air d'une mère avec son enfant..."

ajouta-t-il doucement... Et il fit un pas vers elle, levant sa main pour la passer doucement sur la joue de la jeune fille.

"Et il faut bien l'admettre : ne faut-il pas être soi-même un mystère curieux pour pleurer de son propre chant ?"

Il faisait référence à ses yeux remplis de larmes lorsqu'elle avait essayé la harpe. Sa main, tout en douceur, s'était perdue quelques instants dans la racine de ses cheveux noirs pour rammener une mèche folle derrière l'oreille de Liyana. Il était très près d'elle, la dominant légèrement de son regard scrutateur.

Puis il baissa la main, rompant le contact.

Elle fut extrêmement surprise par le geste de Linéar. Il s'approcha d'elle, la fixa de ses magnifiques yeux clairs, et passa délicatement sa main dans ses cheveux. Durant ce contact léger et furtif, Liyana n'avait pas pu s'empêcher de fermer les yeux, de ressentir ce moment si particulier. Cela faisait longtemps qu'on avait pas caressé la peau de la jeune femme, et cela lui manquait horriblement. Ce contact si particulier que l'on a avec l'autre. Lorsque le contact fut rompu, brutalement, trop brutalement à son goût, elle mit quelques secondes à se rendre compte que Linéar l'observait attendant surement une réaction.

Elle sourit à la remarque de Linéar. C'est vrai qu'elle avait un contact presque maternel avec cet harpe. Elle soupira, posa ses yeux sur la harpe, puis sur Linéar, et d'une voix douce et calme, presque triste elle dit simplement:

"Lorsque que l'on a personne à chérir, il faut bien trouver quelque chose pour offrir son affection..."

Les gens trouvait souvent cela stupide de s'attacher ainsi à un objet, mais Liyana s'en fichait totalement. Lorsqu'il lui avait fait une remarque sur le fait de pleurer quand elle s'entendait chanter, Liyana fut légèrement vexée. Cela aurait voulu dire qu'elle était relativement narcissique, ce qui était loin d'être le cas. Elle posa ses grands yeux clairs sur Linéar et dit simplement:

"Ce n'est pas de ma voix que je suis émue, mais de la sienne..."

En disant les derniers mots, elle avait indiqué d'un geste de la main, la harpe bleutée, à laquelle elle tenait déja tellement..

[Désolée du retard ^^]

[ Pas grave... ^^ ]

Visiblement, la jeune fille était en pleine errance, et l'affection d'un autre être humain lui manquait... Elle ne semblait pas habituée à des gestes aussi intimes... Linéar était quelqu'un de tactile, ce qui pouvait étonner vu son apparente froideur. Il n'avait aucun problème avec le toucher, il pouvait prendre une femme dans ses bras assez facilement, pourvu que son parfum, sa vue, n'ait un petit effet enivrant sur lui.
Mais comme l'ivresse le temps estompait vite ces désirs furtifs...

"Vous avez donc ce besoin... Il n'est plus étonnant que c'est cette lyre que vous ayez choisi..."

dit doucement Linéar, l'observant toujours. Il l'avait un petit peu fâchée avec son affirmation précédente, mais il fallait parfois brusquer un peu les gens pour les faire parler, et de toute façon les paroles étaient bien connues pour s'envoler.

Il s'appuya sur son bureau et la contempla, ses yeux inquisiteurs et volages considérant ses charmes avec attention. Bien que de douce composition, son visage reflétait une suave avidité. L'avenance et la candeur de la jeune fille la présentait comme une belle pomme à croquer. Elle chantait, et de façon exquise, qui plus est, ce qui ne pouvait qu'accroître l'intérêt de Linéar. Mais pour le moment, elle lui apparaissait comme une poupée de collection.
Et les poupées sont fragiles, il ne faut pas les briser.

"Je m'étonne qu'une fille aussi charmante ne trouve pas de personne à qui vouer son affection..."

dit-il d'une voix doucereuse...

Elle lui sourit tendrement, et le fixa de ses yeux de turquoise avant de soupirer lentement. C'est vrai qu'elle était plutôt jolie, il n'était pas le premier à lui dire. Elle avait souvent remarqué les regards des hommes sur son corps lorsqu'elle dansait, mais ce n'était pas ce regard doux et aimant qu'elle attendait. Elle ne su d'abord pas quoi répondre, comment expliquer à ce jeune homme que personne ne voulait d'une fille à l'esprit libre, et dont on ne connaissait pas le passé. Elle chercha ses mots quelques secondes avant de dire tout simplement:

"Certaines personnes effraient les autres, c'est ainsi et ça la toujours été...Qui pourrait s'attacher à quelqu'un de libre et obsédé par son passé, je te le demandes. Personne n'y arrive c'est impossible...Une fois il y a eu ce garçon, très beau d'ailleurs, mais je l'ai laissé partir, loin, pour qu'il ai une vie calme et paisible, ce que je me refuse à avoir ..."

Sa longue tirade en disait long sur son état d'esprit, et sur sa façon de vivre au jour le jour. Elle attrapa une chaise restée là depuis un moment, et s'assit calmement dessus, ses yeux emplis d'une tristesse indéfinissable. C'était étrange, la plupart des gens auraient dit qu'elle été folle de réagir ainsi, elle n'avait qu'à laisser son passé de côté et vivre une nouvelle vie. Mais c'est plus compliqué que ça! Ca se trouve on la cherchait à l'autre bout du pays, une famille peut être, un ami, un amant...Elle soupira...

Linéar n'était pas à proprement parler quelqu'un de compatissant. S'il montrait un sourire tendre, c'était une façade, une expression d'un sentiment plus complexe, d'une envie étrange et sans forcément de conséquences qui faisait vibrer son être. Il observa la jeune fille qui semblait de plus en plus abattue par ce sujet de conversation. Elle souffrait de ce manque d'amour, elle semblait dans le besoin intense et mortel d'être aimée.

Il la contourna tandis qu'elle s'était assise et posa ses mains sur ses épaules :

"Et avec toutes les âmes perdues vous n'avez trouvé personne pour vous suivre dans votre errance ?"

dit-il, faussement navré. Et doucement il se mit à lui masser les épaules, délassant sa nuque en douceur, sans geste déplacé. Il paraissait juste... avenant... doux ? Ses yeux bleus s'obscurcirent...

"Le calme et la sérénité... c'est ce qui fait fuir le plus... Croyez-moi, les gens sont tellement plus attachés à s'enfoncer dans leur malheur qu'ils sont prêts à se jeter dans les extrêmes, juste pour avoir un avant goût de leur paradis personnel..."

Ses mains s'arrêtèrent, et il murmura, presque songeur :

"Maintenant, il faut voir si vous, si libre et si passagère, vous voulez vraiment vous enchaîner à quelqu'un... Ce beau jeune homme, en le laissant partir, à qui avez-vous réellement rendu service ?"

finit-il par s'enquir... Il s'agissait de cerner plus exactement la jeune fille dans ses intentions et ses sentiments. Elle exposait une partie d'elle, mais ce n'était pas assez aux yeux de Linéar.

[Désolée du retard...J'ai eu quelques petits soucis XD]

Elle n'avait jamais réellement penser à tout cela. C'est vrai qu'elle l'avait laissé partir tout simplement, comme si elle ne méritait pas son amour, et sa présence à ses côtés. Mais maintenant elle se sentait si seule, si loin de cette chaleur humaine dont elle avait tant besoin.

"En fait, personne ne suit un fantôme..."

Elle posa ses yeux de turquoise sur Linéar. ils étaient presque implorants. Comme si elle avait voulu que tout cela cesse, que cette solitude immense s'arrête, mais qu'elle ne trouvait pas les mots pour l'exprimer. Elle soupira, et réfléchit à la question du jeune homme:

"C'est vrai que je n'y avait jamais réfléchit, mais tu a surement raison...Je l'ai laissé partir, pour qu'il puisse vivre la vie qu'il désirait. Et avec moi ce n'aurait jamais été le cas..."

Sa voix était presque devenue un chuchotement comme si elle voulait garder ces paroles pour elle même. Le contact des mains de Linéar sur ses épaules, l'avait fait frémir, et cela n'avait pas du échapper au jeune homme. Elle ferma les yeux, et inspira profondément, comme si la chaleur de ses mains réchauffait son cœur blessé. Elle comprenait que Linéar, cherchait à découvrir la personne qu'elle était, sous cette carapace de joie et d'amour. Elle se fichait que l'on découvre réellement qui elle était, car cela pourrait peut être l'aider à avancer...

[Pas de pb ^^ ]

Linéar avait senti ce petit tressaillement dans les muscles de la jeune fille... Ses mains étaient encore posées sur ses épaules, au contact de sa peau... Il lui semblait ressentir -ou détecter plutôt- la profondeur de sa détresse. La chanteuse à la voix de cristal était aussi fragile que du verre, on aurait su trouver de meilleure métaphore pour la définir.

"Quand bien même vous auriez essayé, il aurait fallu que vous changiez totalement votre mode de vie. Mais cela aurait détruit celle que vous êtes. Quel intérêt auriez-vous en maîtresse de maison avec un enfant dans chaque bras ?"

continua Linéar, faisant une critique sur ces gens bien pensants qui se contentent de se reproduire pour exister. Liyana n'était pas faite pour une vie domestique, et l'y contraindre aurait été un crime contre nature.

Linéar laissa glisser sa main sur le bras de la jeune fille avant de le saisir pour l'aider à se relever, tout en douceur. De son autre main il la fit pivoter vers lui et ses bras se refermèrent sur elle, la pressant étroitement contre son buste.

Il examinait ce visage aux yeux si désespérés, les lueurs turquoises avaient le reflet le plus pur de la mélancolie...

"Ne regrettez pas ce manque d'amour, cette absence.... C'est ce qui vous rend originalle... C'est ce qui vous met en accord avec vous-même..."

Par originalle, Linéar entendait aussi un autre terme : originelle. Ce n'était pas tant se démarquer des autres que de complèter l'univers par sa propre personne en parfaite harmonie avec le reste du monde.
Car pour Linéar tout devait rester dans une juste mesure.

Liyana fut surprise par le geste du jeune homme. Lui qui semblait si froid, si distant avec ceux qu'il rencontrait, venait de la faire tourner vers lui, et la serrait étroitement dans ses bras. Elle examina son magnifique visage, aussi indéchiffrable que tendre. Elle se demanda d'abord comment réagir face à ce contact, elle décida de laisser parler son cœur, comme elle l'avait toujours fait en fait. Elle posa délicatement sa tête sur le torse su jeune homme et ferma lentement les yeux.

Elle n'avait pas prit la peine de répondre à sa question, car celle ci n'avait pas besoin de réponse. Il avait raison, elle ne se voyait pas cloitrée dans un bâtiment seule, avec les cris d'enfants. Et si la situation s'était présentée, elle se serait surement enfuie, laissant là enfants et mari.

cela faisait longtemps que Lily ne s'était pas sentit aussi bien, aussi apaisée. Elle n'avait jamais parlé ainsi à quelqu'un, ni ouvert son cœur ainsi. Cela lui faisait un bien fou! Elle releva lentement les yeux vers Linéar toujours blottie dans ses bras musclés et l'observa de ses yeux clairs, avant de caresser tendrement sa joue, en le regardant droit dans les yeux...

La sentant réceptive à son étreinte, Linéar raffermit doucement sa prise, ses mains caressant son dos à travers l'étoffe de sa robe, comme pour la réchauffer. Son visage conservait une mine grave, sérieuse, ses yeux brillant de cette froide lueur qui ne les quittait jamais. Il n'était pas insensible, loin de là, mais le problème demeurait dans ce qu'il faisait de cette sensibilité. L'une de ses mains se perdit dans la masse soyeuse de ses cheveux noirs, ses doifts filant lentement entre les filaments d'ébène, se rassasiant de leur douce texture.

Elle caressa sa joue, il fixa son regard dans le sien. Ses yeux, perçant, décortiquaient les reflets turquoises de ses iris, pour capter tout ce qu'il pouvait capturer de son essence profonde. Un penseur avait certifié qu'il était plus impudique de regarder quelqu'un dans les yeux que de lui faire l'amour. Parce qu'il y avait véritablement des morceaux d'âme dans leurs prunelles fixes.

Linéar fit remonter sa main, celle qui s'attardait dans les cheveux de la jeune fille, sur sa nuque qu'il caressa doucement, jouant avec la racine de ses cheveux, la massant avec des gestes tendres, pour lui témoigner encore un peu de chaleur...
Ses yeux perdus dans les siens se libérèrent quelque peu de leur charme, et il contempla ce charmant visage tendu vers le sien, et l'envie irrépressible de goûter à ses lèvres traversa son esprit.
Il sourit, nonchalant, non sans malice. Allons bon, ce ne serait pas digne d'un gentleman.
Mais tout en songeant, il s'était penché sur elle, comme s'il allait l'embrasser. Ses lèvres s'arrêtèrent à quelques millimètres des siennes, semblèrent hésiter. Son sourire s'accentua légèrement et sa bouche longea doucement la joue de Liyana. Il la serra plus fort contre lui, respira le doux parfum de sa chevelure, fermant enfin les yeux. Sa tête s'inclina davantage et il déposa un baiser dans le creux de son cou. Il avait procédé avec une douceur et une lenteur infinies, comme s'il avait craint de la briser. Il songea que c'était avec cette gorge qu'elle faisait jaillir ces chants magnifiques. La moindre des choses était de la respecter.

Liyana était surprise par les mouvements si lents et si tendres de Linéar, elle ne l'avait cru capable de douceur et de tendresse, mais jamais à ce point là. Il s'était penché sur elle, comme s'il allait l'embrasser, elle se serait surement laissée faire. Mais au dernier moment, il avait surement changé d'avis pour aller se nicher au creux de son cou. avec douceur et légèreté, Liyana se referma sur cette étreinte si passionnée, où nul mot n'était à prononcer.

Elle ferma les yeux, enregistrant chaque détail, chaque élément: la douceur de ses main contre son corps, son odeur, sa tendresse...Elle se serra un peu plus fort contre lui, comme si elle avait voulu disparaitre, être anéantie par ce moment si doux et si fort. Elle posa délicatement sa tête contre son épaule, et joua furtivement avec les cheveux blancs du jeune homme. Il semblait qu'il y avait quelque chose entre eux, quelque chose de...complémentaire, comme si, la douceur et la froideur se retrouvait, et qu'en un seul mouvement, elles ne faisaient plus qu'une.

Ce contact charnel, réchauffa le coeur de la belle brune, à un point que Linéar ignorerait surement. Elle se blottie contre lui, tout en fermant les yeux. A ce stade, elle se fichait éperdument de ce qui l'entourait, tout ce qui comptait à ses yeux, était Linéar, elle et le contact de leur peau...

On pouvait constater qu'ils avaient tendance à oublier l'endroit où ils se trouvaient : un magasin de musique, en plein centre d'Aïsthèsis. Mais Linéar se moquait bien des ragots et du regard des autres. De toute façon, il avait déjà une bien mauvaise réputation qui le suivait, en partie à cause de ses origines... inavouables au sein d'une population peu encline à accepter l'étranger.

Sur la peau de la jeune fille, les lèvres de Linéar s'échauffer. Libérant peu à peu ses désirs, il m'embrassa encore dans le cou, goûtant cette peau douce, blanche, qui se parait d'une légère teinte rougeâtre sous la chaleur de ses baisers. Mais toujours il gardait cette contenance, cette lenteur qui rendait chacun de ses mouvements suaves et sans précipitation. Ses lèvres remontèrent légèrement, suivant la ligne du cou, semant des baisers chauds et humides, avec une ferveur proche de l'adoration. Il désirait capturer cette fleur et tout ce qu'elle représentait : la beauté, l'harmonie d'un chant pur et parfait. Elle faisait partie de ces femmes qui le charmaient par leur voix et révélait une part de lui-même trompeuse mais presque bénéfique.
Ses mains caressaient ses cheveux, son dos, la rapprochaient sans cesse de lui, comme si cela était encore possible. Ils étaient collés l'un à l'autre, leurs corps seulement séparés par les étoffes qui les revêtaient. Leurs esprits par contre s'entrecroisaient dans leur étreinte, liés par la montée douce mais inexorable de ce désir entre eux.

Enfin ses lèvres remontèrent sur sa visage dont il baisa les joues avec toujours cette même et chaude tendresse. Il déposa des baisers sur son menton, sur ses joues, au coin de ses lèvres, comme pour retarder ce moment où ses lèvres entreraient en fusion avec les siennes. Il ne voulait pas se presser, car il trouvait énormément d'agrément dans l'attente, dans la beauté de cette suave frustration... Son regard parcourait ses traits, secondant ses lèvres, il était ardent. Il caressa son cou tandis qu'avec lenteur il goûtait à sa peau blanche, se rapprochant peu à peu de ses lèvres, mais sans hâte.

Liyana était à la limite de l'évanouissement. Son désir était tel, qu'elle avait du mal à le contenir, l'attente avec quelque chose d'irrésistiblement doux et de relativement violent. Elle comprenait que Linéar, aimait prendre son temps, ce qui généralement n'était pas le cas pour la jeune femme. Elle attendait fermant les yeux, espérant sentir ses lèvres frôler les siennes. Les baisers que Linéar déposait sur son corps devenait de plus en plus intenses, presque brûlants. Elle avait du mal à retenir les quelques soupirs, qui passaient la porte de ses lèvres.

Elle avait à présent les bras appuyés sur les épaules du jeune homme, lui enserrant tendrement la nuque. Elle passait délicatement ses mains dans les cheveux clairs du jeune homme. Chaque mouvement la faisait réagir, presque vibrer comme les cordes de sa harpe. Elle laissait Linéar déposer des baisers sur son visage, contournant ses lèvres comme si elles étaient empoisonnés, mais trop tentantes pour être ignorées. Elle ouvrit lentement ses magnifiques yeux clairs, offrant au regard du jeune homme tout le désir qui s'y cachait...

Elle sentait les valves de son cœur s'ouvrirent lentement, et faire disparaitre cette carapace si légère qu'elle portait pour se protéger des autres. Elle n'avait jamais baissé sa garde à ce point. Elle ne s'était jamais offerte ainsi au regard d'un homme...

Il retint un rire de satisfaction en la voyant si languissante. Toute douce et tendre qu'elle était, la jeune femme avait le feu en elle. Elle était un étrange paradoxe : l'éphémère combattait la tendresse en elle, comme en témoignait sa longue errance. Et pourtant elle dispensait douceur et bonté autour d'elle, comme si ceux qu'elle cotôyait étaient des amis de longue date.
Les mains de Linéar se crispèrent sur l'étoffe de sa robe, et ses lèvres devenaient de plus en plus affamées, de plus en plus avides. Il laissa échapper un souffle brûlant, tout contre la peau désirable de Liyana. Il goûta encore ce pur moment de délice, cet instant qui ne durerait pas, car déjà sa bouche s'animait, réclamant ce contact plus intime de ses lèvres sur ses lèvres.

Enfin leurs bouches se fondirent en un baiser ardent. La respiration de Linéar fut coupée quelques secondes, le temps de sentir, se goûter, sans interférence, le toucher de ces lèvres mélodieuses... Il avait fermé les yeux, entièrement concentré sur ce baiser qu'il approfondit au fur et à mesure que sa faim grandissait. Ses lèvres étaient douces, chaudes, elles ne trahissaient pas ses espérances. Leur souffle se mêlait, contact intime et complice. Tout en l'embrassant, ses mains poursuivaient leur caresse, devenant plus hardies mais sans jamais dépasser les limites de la décence. C'était une jeune demoiselle respectable que celle-ci, elle devait être traitée avec toute la passion et la pudeur qu'elle méritait.

Il avait senti son précédent trouble et la soutenait contre lui, la lovant bien contre son corps pour lui évitait la chute, tandis qu'il s'emparait fougeusement de ses lèvres. Elle était si réceptive, si vibrante qu'il eut la sensation de flirter avec les doux accords d'un instrument de musique, et cela ne fit qu'accroître son désir. La faire sienne ? Quelle idée ! Cette fille était aussi libre que le vent, et c'était bien cela qui faisait son charme.

Lorsque leurs lèvres se touchèrent et s'unirent...enfin, elle faillit défaillir. Elle resserra son étreinte sur la nuque du jeune homme, qui la retenait avec délicatesse et douceur. Le cœur de la jeune femme battait à une allure surprenante, il semblait répondre à celui du jeune homme. Un élan passionné et tendre les unissait, là seuls au monde, dans un univers rien qu'à eux. Elle lui rendit son baiser presque violemment, comme si cela était sa seule source de vie, sa façon de survivre dans ce monde cruel.

Elle caressa de nouveau tendrement les cheveux du jeune homme, sans que son contact se fit plus intime. Elle caressait calmement la peau douce de sa nuque, comme s'il s'agissait du trésor le plus fragile au monde. Elle se perdait dans ce baiser, comme s'il était une bouée, à laquelle elle devait s'accrocher pour vivre. Elle savait que tout ceci ne serait qu'éphémère, et qu'elle ne devait rien attendre de tout ceci, mais elle ne pouvait s'empêcher d'espérer, comme à chaque fois. Elle était pourtant un être fait de douceur et de liberté comme le lui disait Linéar.

Elle avait trouvé cet être si particulier, qui agissait sur elle comme un archer agit sur un violon, en créant des notes mélodieuses et pleines de volupté. Elle n'était plus qu'un instrument qui offrait des notes de douceur et de tendresse, à qui savait le manier...

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